Les choix de traitement du cancer de la prostate dépendent de plusieurs facteurs. Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs, dont l’âge, l’espérance de vie et l’état de santé général, ainsi que la taille et la localisation du cancer. Les choix dépendent également des résultats des examens de laboratoire, du stade et de l’évaluation du risque (risque très faible ou faible) du cancer. Lorsque le cancer de la prostate ne se trouve que dans la prostate ou ne s’est propagé qu’à des zones voisines, on parle de cancer de la prostate à un stade précoce. Il s’agit des stades I et II, et de certains cancers de la prostate de stade III. On parle également de cancer de la prostate localisé ou local.
En savoir plus sur vos options de traitement
Vous pouvez avoir des questions et des inquiétudes sur les options thérapeutiques qui s’offrent à vous. Par exemple, vous voudrez peut-être savoir si le traitement affectera votre fonction urinaire ou sexuelle. Vous voudrez peut-être aussi savoir si vous devrez modifier vos activités habituelles.
Votre professionnel de la santé est la personne la mieux placée pour répondre à vos questions. Il peut vous indiquer quelles sont les options thérapeutiques qui s’offrent à vous, quel est leur taux de réussite et quels sont les risques et les effets secondaires. Votre professionnel de la santé peut vous conseiller un certain traitement ou une certaine combinaison de traitements. Il peut aussi en proposer plusieurs, ce qui vous donne le choix. Cette décision peut être difficile à prendre. Chaque type de traitement présente des avantages et des risques différents. Vous voudrez peut-être en savoir plus sur votre cancer et sur les traitements possibles afin de pouvoir prendre des décisions concernant vos soins.
Parlez-en avec votre professionnel de la santé pour obtenir des réponses à vos questions. Il est important de prendre le temps pour prendre la meilleure décision pour vous.
Types de traitement pour le cancer de la prostate au stade précoce
Surveillance active
L’objectif de la surveillance active est de suivre de près un cancer qui est petit et qui se développe très lentement. Il est peu probable qu’il cause des dommages avant longtemps, voire jamais. La surveillance active est mise en place parce que les traitements du cancer de la prostate peuvent être plus nocifs que le fait de vivre avec la maladie. Cette stratégie peut vous convenir si vous êtes plus jeune, si le cancer se situe uniquement dans la prostate, s’il ne provoque pas de symptômes, si le risque est faible et s’il n’est pas susceptible de raccourcir votre vie. La surveillance active comprend généralement des tests d’APS, des examens rectaux, des biopsies et éventuellement une scintigraphie à intervalles réguliers. Si l’APS commence à augmenter, si le cancer se développe plus rapidement ou s’il commence à provoquer des symptômes, un traitement peut être mis en place.
Attente vigilante ou observation
L’attente vigilante est un autre choix. Cela peut être un bon choix pour les patients plus âgés, dont l’espérance de vie est inférieure à 5 ans, qui ont d’autres problèmes de santé et qui ne présentent pas de symptômes de cancer de la prostate. Il s’agit d’une méthode moins agressive pour suivre l’évolution du cancer de la prostate. Vous pouvez subir un test d’APS et un examen physique 1 à 2 fois par an. Ce choix ne comprend généralement pas de biopsies.
Opération chirurgicale
L’objectif principal de la chirurgie est de guérir le cancer de la prostate en enlevant toutes les cellules cancéreuses. Cette opération est appelée prostatectomie radicale. La prostate, les tissus voisins et les vésicules séminales sont enlevés. Les ganglions lymphatiques pelviens peuvent également être enlevés au cours de l’opération. Souvent, l’opération est réalisée en utilisant une méthode chirurgicale mini-invasive appelée prostatectomie radicale laparoscopique (avec assistance d’un robot ou non) en utilisant plusieurs petites coupes. L’opération peut également être effectuée en une seule fois, mais la convalescence est plus longue. Les deux effets secondaires les plus courants, mais souvent temporaires, de la chirurgie sont une modification de la capacité à retenir l’urine et une nouvelle difficulté ou incapacité à avoir une érection.
Radiothérapie
La radiothérapie utilise des rayonnements de haute énergie à l’aide de rayons X ou d’autres particules pour tuer ou réduire les cellules cancéreuses. Il existe deux méthodes principales de radiothérapie. La première consiste à envoyer des radiations sur le cancer à partir d’une source extérieure au corps. C’est ce qu’on appelle la radiothérapie externe. Dans ce cas, une machine envoie un faisceau de radiations vers la prostate. L’autre type de radiothérapie, appelée radiothérapie interne ou curiethérapie, envoie des rayons au cancer à partir d’une source située à l’intérieur du corps. Elle consiste à placer de minuscules grains métalliques radioactifs dans la prostate en utilisant de fines aiguilles creuses. Le traitement du cancer de la prostate à un stade précoce peut comprendre la radiothérapie externe seule, la curiethérapie seule ou une combinaison des deux.
Cryothérapie
La cryothérapie ou cryochirurgie gèle et tue les cellules cancéreuses avant qu’elles n’aient la possibilité de se propager. Le professionnel de la santé pratique une minuscule incision et introduit une fine sonde métallique en forme d’aiguille dans la prostate, de façon à ce que son extrémité se trouve à la tumeur. La sonde envoie de l’azote liquide dans la tumeur pour geler les cellules cancéreuses. Il ne s’agit pas d’un premier traitement courant du cancer de la prostate.
Ultrasons focalisés de haute intensité
Cette technique utilise la chaleur pour traiter le cancer de la prostate. Une sonde à ultrasons est placée dans le rectum et des ondes sonores sont dirigées vers la prostate. Cela limite les dommages causés aux tissus normaux. Ce traitement peut ne pas convenir à tous les patients.
Hormonothérapie (traitement antiandrogénique)
L’hormonothérapie n’est généralement pas utilisée seule pour le traitement du cancer de la prostate à un stade précoce. L’objectif du traitement hormonal est de réduire ou de bloquer les hormones mâles (également appelées androgènes), telles que la testostérone, qui peuvent favoriser la croissance du cancer. L’hormonothérapie peut consister en des injections d’hormones une fois par mois ou 2 à 4 fois par an. Une autre solution consiste à procéder à une opération chirurgicale pour retirer les testicules. (Les testicules produisent la majeure partie de la testostérone d’une personne.) L’hormonothérapie n’est pas un traitement courant du cancer à un stade précoce. Elle ne guérit pas le cancer de la prostate, mais en ralentit la croissance. Néanmoins, l’hormonothérapie peut être utilisée avec la radiothérapie dans les cas suivants :
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Le cancer s’est développé en dehors de la prostate, mais ne s’est pas propagé à d’autres parties du corps (cancer de la prostate localement avancé).
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Le cancer présente un risque élevé de récidive après le traitement.